La fin du Cosmos (entres vos mains)
« L’œuf, c’est la boîte.
L’œuf, c’est le poussin vivant ou mort.
L’œuf, c’est l’existence ou non.
L’œuf, c’est Schrödinger.
Une pierre, un fil de nylon, un socle, un coquetier, un œuf, une arme.
Et l’œil, le spectateur, qui crée le tout.
Nous sommes mortels, restons ludiques.
La fin du Cosmos (entre vos mains), tel un monde en suspension entre deux cycles, provoque le spectateur sur la place qu’il tient dans l’œuvre.
Qui est derrière l’arme ?
Une arme en plastique était-elle vraiment dangereuse, ou est-ce le plastique lui-même qui représenterait le symbole du danger ?
Quelle est notre responsabilité dans l’action comme dans l’inaction dans la destruction potentielle d’un monde, d’un univers… d’une promesse ?
Qu’est-ce qui tient de l’inéluctable
et donc du destin ?
L’installation renvoie autant à Tir de Niki de Saint Phalle qu’au Hamlet de Shakespeare.
Comment agir dans un monde devenu absurde ?
C’est absurde. C’est le cosmos… C’est quantique………? »
« L’installation renvoie à des esthétiques de fêtes foraines et de jeux surannés.
Est-ce que l’arme en tant que jouet ne remet pas en question notre capacité d’influencer le réel ?
Le jouet devient alors dérisoire et la pierre renvoie à la météorite.
L’homme et son incapacité totale d’agir face à l’inéluctable.
Accepte ta mort et souris…
Ça, c’est le nihilisme solaire.
Ou suicide-toi.
Ça, c’est l’arme qui pend (ou se pend).
La sculpture s’amuse des lois de la physique.
La pierre semble prête à s’abattre sur l’œuf…
Et l’œuf…
L’œuf englobe la vie à venir.
Il est la promesse.
Sa forme suggère le cosmos, l’infini, la régénération du cycle (L’œuf ou la poule… l’œuf ou la poule, l’œuf ou la poule…l’œuf ou la poule ?)
Il est la perfection dans l’équilibre des forces.
À retenir également, le concept de l’œuf cosmique, symbolique dans de nombreuses civilisations, il est utilisé pour représenter la naissance du monde.
Il évoque à la fois l’aube et le crépuscule.
La création de l’homme et de l’univers viendrait alors d’un œuf qui renfermerait le soleil et la vie, constituant la limite entre le tout et le rien.
Il serait donc issu du chaos universel qui, selon les mythologies, libéra la terre Yin et le ciel Yang.